Qu’il s’agisse de gérer une copropriété ou de s’occuper des affaires courantes d’une résidence, le choix du syndic est crucial. Deux grandes catégories se partagent le marché : les syndics professionnels et les syndics bénévoles. Chacun a ses avantages et ses inconvénients en termes de compétences, d’expérience et de coûts, mais il n’est pas toujours évident de savoir quel type choisir.
Prix d’un syndic professionnel
Un syndic professionnel est un spécialiste dont c’est le métier de gérer une copropriété. Il travaille généralement pour une agence immobilière ou une entreprise dédiée à ce secteur d’activité et possède donc une expertise avérée en la matière. En choisissant un tel syndic, vous pouvez vous attendre à bénéficier d’un service optimal et conforme aux règles en vigueur.
Toutefois, ces prestations ont un coût. En effet, celui-ci facture ses services sous forme d’honoraires, qui sont calculés différemment selon les contrats et les entreprises. À titre indicatif, on estime que les honoraires varient entre 100 et 450 euros par lot de copropriété et par an, en fonction de la taille de l’ensemble immobilier, du niveau de service et des prestations proposées.
Il ne faut pas oublier non plus les frais annexes, tels que les honoraires pour la tenue des assemblées générales (entre 400 et 1 000 euros) ou la gestion des travaux exceptionnels, qui peuvent sensiblement augmenter le coût total.
Comparaison avec un syndic bénévole
À l’autre extrémité du spectre, on trouve les syndics bénévoles. Comme leur nom l’indique, ce sont des personnes qui s’occupent de la gestion de la copropriété à titre gracieux, sans percevoir de rémunération. Il peut s’agir d’un copropriétaire ou d’une personne extérieure ayant des compétences dans le domaine. La principale différence réside donc dans le fait que ce dernier n’a pas vocation à gagner sa vie grâce à cette activité.
Malgré tout, il est important de noter que la gratuité n’est pas absolue. En effet, même si aucun honoraire n’est facturé, certaines dépenses liées à la gestion doivent être prises en charge, telles que les frais postaux, d’impression ou encore ceux relatifs à la comptabilité. Cela étant dit, ces coûts restent nettement inférieurs à ceux d’un syndic professionnel.
Syndic professionnel VS syndic bénévole : dans la pratique, on considère que les frais de gestion d’une copropriété s’élèvent en moyenne à 40 % des honoraires facturés par un professionnel.
Quels services attendre d’un syndic bénévole ?
On pourrait penser que les économies réalisées grâce à un syndic bénévole se font au détriment de la qualité des services rendus, mais cela n’est pas forcément vrai. En effet, il existe des syndics bénévoles compétents et expérimentés qui proposent un service tout aussi efficace qu’un professionnel. Certains sont même d’anciens professionnels du secteur.
Toutefois, il est important de garder à l’esprit que le statut de bénévole implique qu’il ne sera pas toujours disponible pour s’occuper des affaires de la copropriété, ce qui peut générer des retards ou des problèmes de suivi.
De plus, le niveau d’expertise varie d’un syndic bénévole à l’autre, et il est essentiel de vérifier les compétences et les références avant de confier cette responsabilité à quelqu’un. Faire appel à un syndic bénévole peut donc présenter des risques si celui-ci manque de sérieux ou d’expérience.
Légalité et responsabilité
En ce qui concerne la légalité, il est soumis aux mêmes obligations qu’un professionnel en termes de législation, de réglementation et de comptabilité. Il doit également être assuré pour sa responsabilité civile et professionnelle, en cas de faute ou d’imprudence commise dans l’exercice de ses fonctions.
Il est donc primordial de vérifier qu’il est effectivement en règle vis-à-vis de ces obligations afin d’éviter tout problème juridique.
Les limites du syndic bénévole
Néanmoins, il faut admettre que les syndics bénévoles ont leurs limites. En général, ils sont moins outillés pour gérer des copropriétés complexes, avec une multitude de lots, un grand nombre de résidents ou encore des équipements spécifiques à entretenir (ascenseurs, piscines, etc.). De plus, certaines opérations demandent une expertise technique et financière pointue, qui peut faire défaut.
En résumé, s’il peut être une solution intéressante et économique pour la gestion d’une copropriété, il convient de bien peser les avantages et les inconvénients avant de se lancer. N’hésitez pas à vous informer sur les compétences, l’expérience et les références des différents acteurs pour trouver la formule qui correspond le mieux à vos besoins et à ceux de votre copropriété.
